Retour sur "Aulnay victime du syndrome Nimby"
Aux réponses apportées par Stéphane Fleury sur son blog Aulnay Libre, suite à la publication par Aulnay Autrement de l'article Aulnay victime du syndrome Nimby, nous tenions à approter quelques réponses et quelques éléments de réflexion.
En effet, malgré la longueur de ses contributions, ses trois articles intitullés Aulnaylibre répond à Aulnay.Autrement... (Partie 1) , Aulnaylibre répond à Aulnay.Autrement... (Partie 2) et Aulnaylibre répond à Aulnay.Autrement... (Partie 3), monsieur Stéphane Fleury n'apporte pas d'éléments nouveaux au débat si ce n'est qu'une opposition obstinée à tout dialogue et à toute forme d'approche constructive.
Son principal argument est une forme de légitimité urbanistique historique qui n'existe pas. Comment se prévaloir d'une légitimité historique et patrimoniale quand, un siècle auparavant, Aulnay comptait moins de 3.000 habitants et bien entendu une grand part des zones pavillonnaires actuelles n'existaient pas.
Le discour de monsieur Fleury n'est pas nouveau dans notre ville car déjà au début du XXe siècle les habitants du Vieux-Pays méprisaient et fustigeaient les nouveaux arrivants, ceux des lotissements du sud au point qu'ils avaient imaginé la scission de la commune en deux.
La réalité est qu'Aunay-sous-Bois est une ville qui doit vivre. Ce n'est pas non plus une île isolée, mais un territoire urbain située dans une des plus actives métropoles du monde. Nous avons expérimenté pendant 25 ans "la théorie du village gaulois". Au bout de cette période fort heureusement révolue, la ville est à bout de souffle avec fuite des entreprises, inadaptation des infrastructures scolaires, insuffisance des réseaux de transport, manque criant de logements collectifs, inadaptation des structures d'accueil sociales...
Dans son troisième article, monsieur Fleury déclare qu'il n'est pas seulement dans le registre de l'opposition mais aussi dans celui de la proposition. Quelles propositions fait-il ? Quelle est sa réflexion sur la pénurie de logements et sur son droit d'accès au logement ? A-t-il des solutions au delà d'un constat désolé ?
Enfin, dernier point sur lequel je voulai revenir. Ce sont les propos de monsieur Robert Ferrand qui sur le site de monsieur Fleury n'hésite pas à parler de "la destruction d’un quartier Pavillonnaire". Ces propos sont inacceptables car sans commune mesure avec la portée des projets. Pour la rue des Saules et la Cité Arc-en-ciel, il ne s'agit pas de "détruire des quartiers" comme ici suggéré, mais de la construction d'édifices sur des zones précédemment construites et constructibles. Il n'est pas honnête de laisser se propager de tels messages erronés. Même si certains politiciens locaux s'en délectent et encouragent de telles rumeurs.
Tout le monde a compris que le temps des grandes ZUP était révolu. Et place est faite aux petites opérations de construction à taille humaine, ni plus, ni moins ce qui est projeté dans les deux cas sus-mentionnés. Encore faut-il être assez honnête pour le reconnaître. Et aussi assez courageux pour porter ces projets.