Municipales : entre deux tours mode d'emploi
C'est la barre éliminatoire. La liste qui n'obtient pas 5 % perd tout. Elle n'a pas droit au remboursement par l'État de ses frais de campagne. Elle ne peut pas avoir d'élu. En cas de victoire d'une liste dès le soir du premier tour, la répartition des sièges attribués à la proportionnelle se fait uniquement entre les listes qui ont dépassé les 5 % des voix. Et, en cas de deuxième tour,la liste qui n'a pas fait 5 % ne peut pas se maintenir. Elle ne peut même pas « fusionner » avec une liste présente au deuxième tour...
C'est la possibilité pour une « petite liste », à condition qu'elle ait obtenu au moins 5 % au premier tour, de placer quelques-uns de ses membres sur une des « grosses listes » admises au second tour. Encore faut-il que la « petite liste » le souhaite et que la « grosse liste » le veuille bien. La négociation doit aller vite car la clôture du dépôt des listes, en préfecture, est fixée à mardi, 18h.
Contrairement à une idée reçue, il n'y a pas que les deux listes, arrivées en tête au premier tour, qui ont droit à un deuxième tour, comme pour une élection présidentielle. Une liste, qui obtient au moins 10 % des voix, a la possibilité de fusionner, mais aussi le droit de se maintenir. On peut donc avoir trois, voire exceptionnellement quatre listes, au second tour d'une élection municipale. Mais attention ! En se maintenant, elle doit faire au second tour mieux que 5 % pour avoir des élus.