L'ex-site PSA et les enfumages olympiques
Suite à l'annonce de la candidature de Paris pour les Jeux Olympiques de 2024, les spéculations et les surrenchères se multiplient quant aux sites devant hypothétiquement accueillir les multiples épreuves et le village olympique.
Toujours prompt à s'exhiber dans les médias, notre "nouveau maire" a saisi la balle au bond pour nous proposer l'ancien site de PSA pour accueillir des structures olympiques dans le cadre de cette candidature.
Superficie à géométrie variable
Bruno Beschizza dans ses différentes interventions médiatiques évoque pour site PSA passe de 170 à 180 hectares alors que la superficie réelle est de 168,5 hectares. Quant au communiqué conjoint du SEAPFA et de la communauté d'agglomération Terres de France du 13 février 2015, il évoque une superficie de 300 hectares aménageables, soit bien plus que la surface de l'ancien site industriel. Doit-on comprendre qu'il englobe aussi en partie le parc Robert Ballanger et le parc du Sausset, seules surfaces alors devenus contructibles ?
Village olympique, piscine olympique, et quoi encore ?
Pendant quelques jours, les surrenchères venues de l'hotel-de-ville se sont multipliées : village olympique, piscine olympique voire les deux à la fois. La probabilité du village olympique était nulle étant donné que seule une partie du site est constructible pour faire de l'habitat et qu'un site situé dans un couloir aérien avait peu de chance d'être accepté. Dans le même temps, le site de la Plaine Saint Denis avait déjà été plus que pressenti.
Quant à la piscine, certes elle avait l'avantage de mettre en lumière notre ville et notre maire que le Monde entier nous envie, mais bon avons-nous besoin pour notre ville d'un monstre nautique alors que l'actuelle majorité semble incapable de procéder à la remise en état rapide de l'actuel centre nautique.
Le couperet de la révision PLU
Dans le même temps, la révision du PLU engagée par l'actuelle majorité doit être menée dans les plus brefs délais et il est impossible de faire l'impasse sur plus de 10 % de la surface de la commune. Le document de présentation nous présente sous la forme d'un "quartier hybride", la zone à urbaniser négociée avec la direction de PSA sur l'ancien site de l'usine automobile. Mais il faudra bien qu'à un moment ou un autre le zonage précis et les réglements qui s'y attachent soient exposés et fassent l'objet d'une consultation.
Attendre 2024 puis payer
L'idée de geler les terrains pendant de longues années pour l'hypothétique désignation de Paris pour les Jeux Olympiques de 2024 est une abération quand dans le même temps notre ville a besoin de terrains afin de tourner la page PSA et de rebondir économiquement en accueillant de nouvelles activités industrielles et technologiques.
Quant à l'accueil d'une piscine olympique, cela participerait un temps à la gloriole de notre tartarin local mais viendrait à terme l'héritage à gérer d'un monstre nautique pouvant accueillir 15 à 20.000 personnes, pour des coûts certainement hors de portée de notre collectivité.