Cacher ces aulnaysiens qu'on ne saurait entendre...
Depuis 24 heures, si on s'en tient aux rumeurs de la blogosphère, la ville se prépare à une véritable guerre civile. A quoi tient cette atmosphère soudain devenue insurrectionnelle ?
A ce que le même jour, à la même heure et au même endroit deux manifestations se rassemblent.
A la manifestation d'un collectif associatif répond une manifestation de citoyens et de partis politiques soucieux d'apporter leur soutien à un projet de ville qui tente de gommer les frontières. Une contre-manifestation ? Non, une manifestation pour soutenir un choix de société et de vie.
Depuis 24 heures, ce ne sont que cris et frayeurs véhiculés. Certains élus locaux, nos propres élus, tels des pompiers pyromanes échaffaudent des scénarii catastrophes imaginant une flambée de violence, déclarant même vouloir faire appel au préfet pour maintenir l'ordre public. Pourquoi pas la force armée et l'état de siège ?
J'aimerais qu'on m'explique pourquoi certains aulnaysiens ont plus le droit que d'autres de s'exprimer, pourquoi il y aurait d'un côté les visibles et de l'autres des invisibles, des citoyens pacisfistes et de l'autre d'autres assurément fauteurs de troubles...
Il n'y a rien de pire que de se prévaloir du dialogue tout en refusant d'entendre les autres.
Et si ce samedi le parvis de l'hôtel-de-ville devenait un lieu de rencontre et d'échange de points de vue de l'ensemble des aulnaysiens, au delà de tous les clivages.
Laurent Comparot