Police : les 8.000 suppressions de postes programmées par la Droite

Publié le par Bernard Joseph

S'il y a bien un chiffre que nos bienfaiteurs politiciens de l'UMP et autres affidés nous cache bien, ce sont les 8.000 suppressions de postes programmées dans les rangs de la Police Nationale entre 2010 et 2012, soit pas moins de 10 % des effectifs des policiers en tenus !

2018 suppressions dès 2010
Selon un communiqué publié le 5 novembre dernier par le syndicat SGP-FO, 1er syndicat de gardiens de la paix, il y aura 2018 policiers en moins dès 2010 dont 570 commissaires et officiers, 1032 agents et gradés et 416 adjoints de sécurité.  1329 emplois disparaîtront au titre du non remplacement de 1 fonctionnaire sur 2 partants à la retraite (le sempiternel et stupide dogme des néo-conservateurs de l'UMP) et les autres postes au titre du non recrutement.
Dans le meilleur des cas, ce creux aura aussi des conséquences sur les effectifs de 2011 et de 2012 car les gardiens de la paix suivent une formation initiale de 1 an, de 18 mois pour les officiers et de deux ans pour les commissaires.
Parallèlement Brice Hortefeux, le très sarkozyste ministre de l'intérieur a fixé de nouveaux objectifs (‐ 2 % en délinquance générale, ‐ 3 % en délinquance de proximité, + 2 % en élucidation) incompatibles avec cette réduction drastique des effectifs. Cependant, Brice sans doute parvenir à enjoliver les statistiques en vue des futures élections présidentielles.

Bercy réclame encore plus de suppresions de postes
C'est sans compter les délires comptables des grands argentiers de Bercy qui sous la direction de Lagarde et Woërth réclament 8.000 supressions de postes d'ici 2012.

Objectif de la Droite : cacher les suppressions de postes et faire des effets d'annonce
Alors que les politiciens de Droite - y compris nos champions locaux - ont fait depuis 2002 de la peur et de l'insécurité leur fonds de commerce électoral, il s'agit pour les mêmes de cacher les coupes claires opérée dans les effectifs de Police et de Gendarmerie. Et alors que le bilan en terme de sécurité est désastreux.

Et Brice Hortefeux, le Ministre de l’intérieur de parler de « rupture de la tendance à la hausse » de la délinquance et de « fin de l’accentuation de la hausse » en ce qui concerne les violences physiques en commentant hier les chiffres publiés par l’Obervatoire National de la Délinquance (OND).
La réalité, c’est bien l’augmentation continue des atteintes volontaires à l’intégrité des personnes physiques avec une augmentation de +30 % depuis 2002 et un nouveau record de plus 455.000 faits constatés sur 12 mois glissants. De même que les violences physiques, les cambriolages d'habitations principales ont augmenté de 12,60% et les vols à main armée de 24,34%.
Alors que le combat pour la sécurité est un engagement à long terme qui ne peut se contenter de petites phrases et d'annonces sans suite, ces réductions d'effectifs causent un véritable malaise social dans la Police.

L'hypocrisie de la droite aulnaysienne
Toujours prompte à fustiger l'équipe municipale de gauche sur le domaine de la sécurité (que ce soit directement ou au travers du blog des faits divers des amis PRV de monsieur Chaussat), la droite aulnaysienne trompe les aulnaysiens et son propre électorat en avalisant cette politique de suppression de postes.
Parmi eux, il y a Gérard Gaudron qui monte au créneau pour chaque fait divers touchant aux questions de sécurité. Pourtant, c'est le même, notre propre député Gérard Gaudron qui soit-disant défend l'intérêt des aulnaysiennes et des aulnaysiens en matière de sécurité, qui votera le budget 2010 supprimant autant de postes de policiers.

Aulnay sera touchée par les suppressions de postes dans la Police
Alors que les effectifs de police de notre département connaissent depuis des années un déficit criant estimé à 400 ou 500 postes, notre ville risque d'être de victime de ces suppressions de postes. Il ne faut pas oublier que la Préfecture de Police de Paris par le décret n°2009-898 du 24 juillet 2009 a toute autorité opérationnelle et hiérarchique sur les services de police des départements de la petite couronne ainsi que la gestion des moyens budgétaires et humains.
En 2010, 2011 ou 2012, où pensez-vous que le préfet de Police supprimera des postes : à Sevran ou à Versailles ? A Bondy ou dans le XVIe arrondissement ? A Aulnay-sous-Bois ou à Neuilly-sur-Seine ?

Publié dans sécurité publique

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