Régionales 2010 : chaises musicales sur la liste UMP 93
Encore un nouveau coup de théatre pour la liste UMP de Seine Saint Denis. L'an dernier, la désignation en tête de liste du sarcellois (eh oui, un habitant du Val d'Oise) Patrick Toulmet n'avait pas fait que des heureux parmi les élus et militants UMP de notre parti.
Pourtant, c'était bien accompagné du banc et de l'arrère banc de la droite conservatrice locale (Jacques Chaussat et Gérard Gaudron en tête) que monsieur Toulmet avait fait le tour du marché de la gare le 17 janvier dernier. La parade aura été de courte durée car on a appris la semaine dernière que madame Pécresse avait rétrogradée Patrick Toulmet en troisième position derrière Aude Lavail-Lagarde (Nouveau centre et épouse de qui vous savez) au profit de Bruno Beschizza.
Ce dernier est une figure du syndicalisme dans la police. Il est en effet le secrétaire général de Synergie, syndicat sarkodolâtre des officiers de police. Dans l'entourage de certains élus néo-consevateur locaux, on rappelle que Bruno Beschizza« vient de perdre les élections professionnelles » dans la police : son syndicat n'a obtenu que 44,5 % des suffrages face au SNOP, classé à gauche, grand vainqueur avec 54% des suffrages exprimés.
Le choix pour la tête de liste 93 d'un officier de police classé à droite et soutien indéffectible à la catastrophique politique de sécurité de Nicolas Sarkozy irrite les caciques de la droite. Le maire UMP du Raincy aurait déclaré « Pécresse, c'est la rudesse, il vaudrait mieux que ce soit la tendresse ». Un doux euphémisme quand on connaît les positions de monsieur Raoult sur les questions de sécurité ou des quartiers sensibles. Dans un contexte électoral de plus en plus difficile pour la droite, la nomination de monsieur Beschizza apparaît comme une tentative désespérée de Valérie Pécresse de déplacer le débat sur le terrain sécuritaire et surtout de récupérer des voix à l'extrême-droite de l'électorat.
On comprend mal comment les candidats néo-conservateurs de l'UMP peuvent encore prétendre à rassembler les franciliens alors que divisions et luttes intestines minent leurs propres rangs.
Quant à Valérie Pécresse, elle parait de plus en plus isolée de ses propres troupes et de plus en plus coupée des réalités sociales, économiques et écologiques de notre région.