RER B : retour à la normale repoussé à l'an prochain !?!

Publié le par Les Rédacteurs d'Aulnay Autrement

2011 sera bien synonime d'"annus horribilis" pour les usagers de la ligne B du RER. Il était certes prévu que le grand chantier de rénovation RER B+ financé par la Région Ile-de-France qui concerne en particulier la partie nord de la ligne serait source de perturbations et de désagrément pour les voyageurs. Réhaussement des quais, mise en accessiblité, changement des systèmes de signaux et de circulation ou encore renouvellement des voies constituent des sources parfaitement légitimes et prévisibles.

 

Il est assez paradoxal que la principale source de perturbation soit venu de la partie théoriquement la plus maîtrisable de ce grand chantier, la rénovation des rames voyageurs. A l'origine, il était prévu de renover les rames au compte-goutte afin de garder un parc suffisament important pour assurer avec les rames restantes l'intégralité du service. Les rames rénovées remplaçant au fur et à mesure les rames à rénover, et ainsi de suite.

C'était sans compter la découverte le 13 septembre dernier de fibres d'amiantes dans certaines de ces rames rénovées. Une découverte qui a abouti au retrait et à l'immobilisation des 15 rames rénovées.

 

Alors que dans un courrier du 14 octobre dernier dans lequel elle annonçait le rétablissement du trafic au 17 octobre, Séverine Lepère, directrice SNCF des lignes B (RER B section nord) et K (Transilien Paris à Crépy-en-Valois) nous promet désormais un rétablissement du trafic pour le 30 janvier 2012 au plus tard (voir courrier ci-dessous).

CourrierSncf2

Cette situation illustre bien l'incapacité ou du moins la difficulté des deux opérateurs à gérer un processus industriel de rénovation et une profonde méconnaissance de leur propre matériel. Les rames du RER appartiennent à ces deux compagnies : MI79 et MI84 pour la RATP, Z8100 et Z8600 pour la SNCF.

La culture technique de ces deux opérateurs de service public de transport semble s'être muée en culture de la rentabilité, une rentabilité à court terme dont en font ici les frais les usagers mais aussi les personnels de conduite et de maintenance.

 

Dans ces conditions, le retour à la normale reste hypothétique et soumis à la capacité (ou l'incapacité) de la RAPT et de la SNCF à gérer cette crise et ce malgré les "coups de gueule" de Jean-Paul Huchon, le président du Conseil Régional d'Ile-de-France.

On n'ose imaginer l'ampleur des perturbations si un nombre beaucoup importants de rames avaient été retirées.

 

Dans l'immédiat, les voyageurs de la ligne B du RER devront prendre leur mal en patience. Les suppressions, retards et mise en omnibus son certes limitées au ragard du nombre total des circulations mais se concentrent aux heures de pointe et donc affectent un très grand nombre de passagers.

 

Nous suivons bien sûr ce dossier et ne manqueront pas de vous informer sur de nouveaux développement.

 

Publié dans transports

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