Stationnement handicapé, le consternant constat de Beschizza
Avec le candidat Bruno Beschizza, on est jamais déçu. A chaque idée saugrenue, on croit qu'il est arrivé au maximum des idées consternantes et extrémistes. Et bien non, il trouve toujours mieux ou plutôt plus consternant. Après le nettoyage programmé des rayonnages de nos bibliothèques, la chasse aux mendiants, le surarmement des policiers municipaux, le candidat UMP a décidé de s'attaquer au scandale des places de stationnement PMR non occupées. Un détail de son programme électoral qui m'avait échappé et que m'a opportunément rappelé le blog 93600infos.
On y apprend que monsieur Beschizza souhaite faire "En ce qui concerne le stationnement des PMR, un audit de l’utilisation de ces places devrait être fait afin d’en réviser le nombre, trop important par rapport à leur occupation actuelle".
Monsieur Beschizza, auto-roclamé grand connaisseur de la ville, estime donc qu'il y a trop de places de stationnement PMR (personnes à mobilité réduite, c'est à dire handicapés) et qu'elles ne sont pas suffisament occupées.
Notre auto-didacte est donc parti en guerre contre ces places de stationnement qu'il considère comme indûes.
Notre peu charitable prétendant maire oublie un peu vite que la fonction d'une place de stationnement PMR est non d'être en permanence occupée mais bien au contraire d'être la majeur partie du temps inoccupée afin de permettre à tout instant à un automobiliste PMR de pouvoir se garer facilement et au plus proche de son lieu exact de destination.
Si on appliquait une telle logique, on en finairait par supprimer les rampes pour handicapés devant les bâtiments publics ou les ascenseurs dédiés.
Est-ce là une démarche fort respectueuse des personnes en situation d'handicap ? Alors que tant reste à faire dans le sens d'une meilleure accessibilité pour tous, le sens de cette réflexion est choquant et dénote une consternante disposition de monsieur Beschizza à l'égard de concitoyens souvent trop ignorés et dont le nombre réel est sûrement sous-estimé.